Axe 2 - Compétence interprétative et créativité
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Cette contribution, qui explore l’utilisation de la littérature jeunesse pour développer la créativité des élèves, a pour objectif de décrire des activités observées afin de relever l’originalité des albums et d’engager les élèves dans des activités créatrices déclenchées par des réseaux littéraires. Les critères d’analyse utilisés pour la créativité sont les compétences sur la créativité de l’OCDE (Vincent-Lancrin et al., 2020) et de Lucas (2016). Quant à l’originalité des œuvres, les critères d’analyse utilisés sont ceux qu’Anstey et Bull (2018) associent aux albums postmodernes. Le type de réseau, l’album concerné, le cycle des classes observées, les disciplines intégrées et le type d’activité (métatextuel ou hypertextuel) sont d’autres descripteurs au cœur de l’analyse. Des 18 observations, il en ressort que les activités métatextuelles – principalement observées pour mettre les élèves en contact avec l’originalité des albums – et celles hypertextuelles – surtout observées lors des activités créatrices – présentent un intérêt pour développer leur créativité.
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Cet article se donne pour objectif de réfléchir à un corpus de vidéopoèmes, à sa réception créative par des enseignant·e·s et aux propositions didactiques qui en émergent. Nous fondant sur des apports théoriques tels que l’expérience esthétique de Schaeffer ou les postures de l’expérience esthétique inspirées de Housen, nous analysons les réponses des enseignant·e·s à un questionnaire ouvert explorant différentes dimensions de leur réception (cognitive, affective, didactique), ces dernières influençant la posture de « re-création ». En plaçant les enseignant·e·s dans une posture de re-création, nous nous interrogeons sur les conditions qui rendent possible une expérience esthétique en contexte scolaire ainsi que sur les reconfigurations de l’enseignement de la poésie.
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L’attitude d’un enseignant du primaire à l’égard de l’art exerce une influence considérable sur l’éducation artistique que reçoivent ses élèves (Deniston-Trochta, 2001). Nous pensons que lors de la formation initiale des enseignants généralistes, il est important de leur donner l’opportunité, entre autres, d’être en contact avec des œuvres originales du patrimoine artistique actuel qui sont réputées soulever des questions sur des enjeux de société. Nous croyons que s’approprier le contexte muséal de manière pertinente devient un atout pour les étudiants durant leur formation universitaire afin qu’ils puissent eux-mêmes développer un regard sensible sur l’art contemporain et prendre conscience de sa portée pédagogique pour leurs futurs élèves. Notre article, dans la perspective des principes andragogiques de Knowles (1990) et du modèle psychologique d’appréciation esthétique de Pelowski et Akiba (2011), présente les résultats de nos recherches antérieures et a pour but de proposer une approche pour soutenir les étudiants dans le développement de leur créativité à travers la découverte de l’art contemporain au musée. Dans cet article, l’expérience muséale est présentée comme un événement qui ne se limite pas seulement au moment de la présence dans le musée, mais qui englobe toutes les interventions préalables, c’est-à-dire le questionnement des personnes étudiantes sur leurs habitudes de visites des musées et leurs préférences artistiques. Les étapes subséquentes comprennent les interactions avec les œuvres et leurs impacts sur les individus, à partir desquels la créativité est générée (Minissale, 2013). Les activités d’appréciation esthétique d’art contemporain proposées participent au développement de la créativité des étudiants, ce qui peut leur servir tant dans la conception de cours d’arts plastiques pour leurs élèves que dans leur pédagogie en général.
